Ce serait à tort que la société secrète qui l'anime la laisserait succomber dans une écholalie ou dans un autisme, fût-ce collectif, voire à une certain deleuzisme... Elle n'est pas du mauvais côté à dessein. Au reste, existe-t-il des côtés à notre univers réellement tordu, quoique théorisé comme courbe ? Notre mathématicien anonyme se gaussait de cette question qu'il croyait fondée sur l'irréalisme de la réalité. Il rappelait les malheurs du courageux Bruno qui avait poussé les bords du monde au point d'empiéter indéfiniment le territoire de l'Au-delà. Il rappelait ainsi combien la représentation du monde n'est pas le monde et combien il est difficile de se défaire de cette confusion : le capitalisme a bien représenté Zapata sur des billets de banque parmi les plus usuels du Mexique ou utilisé son nom pour siphoner l'or noir de la péninsule arabe. Notre journaliste indiquait que notre post-modernité avait rendu la schizophrénie normale et que la confusion était inévitable. Cela fâcha notre philosophe, qui lui répondit, dans l'ordre, que la post-modernité n'existait pas et que son nom même - ou plus exactement son absence de nom - l'indiquait, que la schizophrénie était dotée de définitions vaines et qu'elle n'était certainement pas la double personnalité.

 

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